Un nouveau baromètre sur l’état de santé mentale des femmes

À l’occasion de la Journée internationale d’action pour la santé des femmes, du 28 mai 2025, le ministère du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles a présenté son premier baromètre sur « Les Français et la santé mentale des femmes ». Parmi les principaux constats : près d’une femme sur deux a déjà connu un trouble psychique au cours de sa vie, contre 36% des hommes.

 « La santé mentale des femmes reste trop souvent invisible, alors même qu’elle est au cœur de tant de parcours de vie, de maternité, de travail, de solitude ou de précarité », rappelle Yannick Neuder, ministre chargé de la Santé et de l’Accès aux soins. D’où le premier baromètre sur « Les Français et la santé mentale des femmes », présenté à l’occasion de la Journée internationale d’action pour la santé des femmes du 28 mai dernier. « En lançant ce baromètre, nous posons un acte fort : mieux connaître, mieux comprendre, pour mieux agir. Lever les tabous, renforcer la prévention et rendre accessibles des ressources concrètes à chaque étape de la vie, c’est notre devoir collectif », poursuit Yannick Neuder.

Fluctuations hormonales, charge cognitive et dépression périnatale dans le viseur

La première édition de ce baromètre, qui prend le pouls des femmes, se veut riche en enseignements. Ainsi la notation attribuée à l’état de santé mentale des femmes, âgées de 18 à 35 ans, ne dépasse pas les 6,5 sur 10 contre 7,4 en moyenne. Autre constat : près d’une femme sur deux a déjà connu un trouble psychique au cours de sa vie, contre 36% des hommes. À qui la faute ? Selon le baromètre, « de la puberté à la ménopause, en passant par la grossesse, les fluctuations hormonales peuvent se traduire par divers symptômes tels que l’irritabilité, les troubles du sommeil, l’anxiété, la fatigue chronique ou encore la tristesse… » À cela s’ajoute « la charge cognitive et émotionnelle résultant des exigences et des contraintes de la vie quotidienne et du contexte social dans lequel les individus vivent ».  Autre cause mise en avant : « La dépression périnatale, souvent minimisée ou ignorée, toucherait 16,7 % des femmes selon l’enquête nationale périnatale 2021. »

Une édition annuelle du baromètre pour « guider l’action publique »

Face à un tel constat, « nous devons aller à la racine des souffrances », convient » Catherine Vautrin, ministre du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles. D’où une édition désormais annuelle du nouveau baromètre, pour permettre « d’objectiver la situation, alerter l’opinion et surtout guider l’action publique », poursuit la locataire de l’avenue Duquesne. Elle conclut : « Nous avons la responsabilité de garantir égalité, écoute et accès aux soins pour toutes les femmes. »